Maladies inflammaroires de l’intestin

Les maladies inflammatoires de l’intestin (MICI) ou IBD (Inflammatory Bowel Disease) sont des affections chroniques qui engendrent des inflammations et des ulcérations de la paroi intestinale dans différentes parties du tractus intestinal. Les deux formes les plus fréquentes sont la colite ulcéreuse (RCUH) et la maladie de Crohn (CD).

En savoir plus sur les MICI?
Dans le cas de MICI comme la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn, le patient souffre d’inflammations de la paroi intestinale et de symptômes associés tels que des douleurs abdominales, de la fièvre, de la fatigue, une perte de poids et une diarrhée souvent urgente et sanglante. Résultat ? Le patient ingère mal les nutriments et subit une perte hydrique. Deux phénomènes qui peuvent entraîner à leur tour de l’anémie, une déshydratation et une importante perte de poids.

La plupart des patients atteints de RCUH ou de la CD sont diagnostiqués à un âge relativement jeune. Il est toutefois difficile de prédire l’évolution de la maladie. Elle alterne souvent entre périodes de bien-être (rémissions) et d’inflammation (poussées).

Il faut parfois des années avant de poser le bon diagnostic. Le médecin conclura d’abord à une infection ou à un syndrome du côlon irritable. Ce n’est qu’une fois le diagnostic posé que le patient pourra entamer un traitement adapté. La RCUH et la CD sont, en outre, difficiles à distinguer au début.

Les causes des MICI restent incertaines. Des facteurs tant génétiques qu’environnementaux jouent probablement un rôle important. Pensez par exemple aux virus, aux bactéries, aux régimes peu variés, au stress et au tabagisme.

Colite ulcéreuse?
La colite ulcéreuse débute souvent par une inflammation de la dernière portion du côlon (rectite) pour s’étendre ensuite à la paroi du côlon. Une minorité de patients souffre même d’une inflammation de la totalité du côlon. L’inflammation persistante et latente propre à la colite ulcéreuse augmente le risque de cancer du côlon. D’où l’importance de prendre correctement les médicaments prescrits pour lutter contre l’inflammation en permanence, même pendant les périodes où le patient se sent mieux.

Maladie de Crohn?
Contrairement à la colite ulcéreuse, la maladie de Crohn se manifeste dans différentes parties du tube digestif :

  • l’intestin grêle dans 40 % des cas ;
  • le côlon dans 30 % des cas ;
  • l’intestin grêle et le côlon dans 30 % des cas.

L’inflammation provoquée par la maladie de Crohn peut être à l’origine d’ulcérations et de sténoses de l’intestin. Dans des cas graves, elle peut entraîner des complications fatales, comme une occlusion ou une perforation de l’intestin.

La maladie de Crohn est généralement diagnostiquée à un âge relativement jeune, lorsque le patient a entre 15 et 25 ans. Le nombre de cas semble être en augmentation, sans explication précise.

De 15 à 20 % des patients ont un parent proche qui souffre de la CD.

Traitement des MICI?
Pour combattre les MICI, le médecin prescrit généralement des médicaments destinés à maîtriser les inflammations de l’intestin et la suractivité du système immunitaire.

Lors d’une poussée de la maladie, la thérapie vise :

  • une atténuation rapide des symptômes ;
  • une amélioration de l’équilibre alimentaire, hydrique, en vitamines et en minéraux ;
  • une guérison de la paroi intestinale enflammée ;
  • la prévention des complications.

Une fois l’inflammation sous contrôle, le traitement d’entretien prévient les nouvelles poussées et limite le risque de complications. Votre médecin vous prescrira généralement des aminosalicylates (5-ASA), comme de la mésalazine.

Vous souffrez d’une forme grave de MICI ? Un traitement complémentaire est alors indiqué pour maîtriser la maladie à long terme. Votre médecin peut par exemple vous demander de continuer à prendre vos médicaments, même lorsque vous vous sentez mieux. L’objectif ? Prévenir les nouvelles poussées et augmenter les chances de plus longues périodes sans symptôme. Cette approche permet aussi de limiter le risque de cancer colorectal.

Les médecins conseillent aussi souvent d’éviter le stress, même si cela s’avère difficile dans notre société actuelle. Ils prescrivent également un régime composé de compléments de vitamines et de minéraux, sauf si vous souffrez de restrictions.

Un régime équilibré riche en glucides et en protéines vous protégera des carences alimentaires engendrées par les diarrhées chroniques. Un régime adapté bénéficiera surtout aux patients atteints de la CD. Certains réagissent par exemple très bien aux régimes sans lactose ou sans gluten. Autrement dit, sans produits laitiers ou sans froment.